Arrestation des Serignes Daaras :

Va-t-on vers une interdiction des daaras ?

Oui je me pose cette question que se posent tous les produits des daaras parce que depuis un certain temps les arrestations des maitres coraniques se multiplient et l’on ne sait pas pourquoi .Les sénégalais ont-ils déjà oublié le rôle que les daaras ont joué et ont continué de jouer dans l’éducation et la formation des fils de ce pays ?

Les daaras n’ont jamais été un creuset de violence, de torture ou d’humiliation les serignes darras ne sont pas des tortionnaires encore moins des bourreaux. 

Le fondement du daara depuis l’islamisation consiste en une réponse aux besoins de la société en ressources humaines de qualité. Nul n’ignore au Sénégal le rôle que jouent les foyers religieux dans l’éducation et la formations des enfants de ce pays.  Et ce travail, les grands guides religieux en ont fait le sens de leur vie, sans rien demander ou attendre de quelque Etat que ce soit.

Tous les Daaras que nous voyons aujourd’hui dans le paysage éducatif sénégalais sont le rayonnement des grands daaras fondateurs des grands foyers religieux que nous connaissons tous au Sénégal. Les serignes darras qu’on persécute à plaisir aujourd’hui sont des produis de ces daaras .Ce sera par conséquent paradoxal qu’on veuille les considérer comme des désadaptés aux respects des droits humaines.

En matière de droit l’islam ne fait pas de distinction entre l’homme, la femme et l’enfant. Et jusqu’à nos jours aucune civilisation, aucune pensée révolutionnaire n’a égalé de l’islam en matière de droits humains.

Le serigne daara qui est victime aujourd’hui des maux dont souffre notre société, qui a perdu sa route, est bien formé aux respects des droits humains et travaille à produire des citoyens modèles. 

Entre le serigne daara et le père de l’enfant il a toujours existé un pacte, un contrat de confiance que jamais le serigne daara ne peut violer par respect pour son engagement.

Que le père respecte ou non son engagement   le serigne daaras s’en remet à Dieu et reste conscient du rôle qui est le sien et auquel il ne peut se soustraire.Sa référence reste ce Hadisse du prophète Mouhamed (PSL) : Le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le corran et l’enseigne

L’apprentissage est un processus de transformation d’un individu qui, au bout de son cursus accède à une, maturité qui lui permet d’intégrer la société pour y jouer le rôle qu’on attend de lui

Le daara a naturellement un régime d’activité journalière. Il existe un temps d’apprentissage, un temps d’activité   un temps de jeux d’esprit un temps de repos : Ce régime peut changer selon les saisons ou de la campagne à la ville. Mais quelle que soit la période ou le lieu le temps d’apprentissage et des jeux d’esprit est privilégié. Le Jeune enfant pensionnaire est un génie en herbe .Le coran est une parole divine transmise par le prophète(PSL) aux créatures .Ces paroles regorgent une certaine sagesse que l’apprenant acquiert au fur et à mesure. Ainsi, inspire par la sagesse du maitre et sa maitrise complète ou en partie du coran, il devient un homme sage respectueux du sens et des droits humains et ne peut donc plus se rabaisser ou se livrer à des mesquineries. J’ai dit plus haut que le talibé est un génie en herbe en effet les jeux d’esprit existaient et existent encore dans les daaras Il s’agissait de se piéger sur l’orthographe de certains mots que d’ailleurs les produits des daaras connaissent parfaitement   ou sur la mémorisation.

Les sanctions inhérentes aux fautes, le défaut de mémorisation était une faute grave, étaient de différentes sortes :la punition corporelle et la confiscation de la liberté par la condamnation à la lecture pendant les récréations ou jours fériés ou le grondement.

Le serigne daara travaille à anéantir chez l’apprenant tout ce qui est défaut : le mensonge, l’orgueil le complexe, l’égoïsme, la tricherie, le pédantisme etc. et lui enseigne la crainte de Dieu l’honnêteté le respect des recommandations divines, la vertu.

Tous nos grands guides religieux auxquels nous nous référons aujourd’hui au Sénégal ont été soumis à ce régime.

Et donc aujourd’hui  ceux  qui s’organisent en ONG ou autres associations pour s’attaquer aux Daaras par l’arrestation des serignes Daaras  constamment calomniés ne le font pas, je pense , parce qu’ ils veulent protéger  les talibés ou servir car il ya beaucoup plus de nécessiteux ailleurs .Et je pense qu’ il s’ agit  là d’une manière de faire la cour aux ennemis de l’ islam pour d’ insignifiants avantages matériels au détriment de nos valeurs qui forgent le respect que l’ occident et les autres peuples nous vouent .

Depuis toujours les Daaras sont laissés à eux-mêmes Pourtant les acteurs ont à leur charge des enfants de ce même pays le Sénégal. Ils travaillent pour le pays et n’ont pas de salaire et ne le réclament pas.

On ferait mieux de leur rendre hommage.

Je pense qu’au lieu de viser les serignes Daaras pour quelque motif que ce soit il faudrait prendre contact avec ces derniers, se renseigner sur la situation de ces enfants qu’ils veulent défendre.

En général les talibés qu’on enchaine souvent dans les Daaras sont d’abord ceux qui se livrent à des fugues alors qu’ils sont tous près de la mémorisation et dont le caractère et l’intelligence présagent d’un grand érudit. Cette punition n’a jamais consisté à l’humilier ou à lui faire perdre ses droits. Il jouait avec ses camarades se déplaçait sans gènes. Il s’en suivait toujours une merveilleuse mémorisation du saint livre et la fête du coran au bonheur de toute sa famille.

Aujourd‘hui que le problème de l’éducation se pose avec acuité l’enfant qui pose un problème d’éducation a ses parents est souvent confié au serigne Daara qui le soumet à un certain régime. Il s’agit dans ce cas de l’aider par la sagesse du coran à renoncer aux mauvais comportements pour en faire un citoyen modèle. C’est donc une mesure de dissuasion et non un acte d’humiliation.

Les Daaras méritent d’être soutenus et les serignes Daaras ne, méritent pas la persécution. Leur rôle socio- éducatif est irremplaçable.

Nous terminons en nous souvenant de feu Mame Abdou Aziz Sy Dabakh qui,                                          lorsque les Daaras étaient attaqués du temps du Président Abdou Diouf (1994 ?) lança publiquement,    de son Zawia Avenue du président Lamine Gueye, cet appel BAYIL LEEN NUFI DAARAYI, Il en versa des larmes. 

Que la Paix et la Bénédiction de DIEU SOIENT avec lui ainsi qu’avec tous nos vénères guides disparus.

                                                                                Ma Abdou Bitéye Principal du CEM de Kanda (Kaolack)

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