CRISE POST COVID : LE SENEGAL FACE A L’OBLIGATION D’UNE AUTO-SUFFISANCE ALIMENTAIRE (suite)

Par Ma Abdou Biteye                 

Suite à notre article précédent nous voudrions renforcer notre vision sur la politique agricole par des propositions. Tout le monde sait aujourd’hui que l’agriculture sénégalaise connais d’énormes difficultés : il faut aider cette agriculture avec des réflexions muries, une gestion concertée et transparente.Pour la distribution des semences, nous l’avons déjà souligné,  il faut cibler les vrais agriculteurs et les vrais cultivateurs. Il faut subventionner le matériel agricole et aider à la mécanisation de cette agriculture. Il faut doter les communautés rurales de tracteurs avec une gestion concertée et d’entretiens  au sein des communes.Pour ce qui  est du Saloum il faut dire que l’agriculture est rencontre d’énormes difficultés et le  paysan désemparé. Il faut nécessairement revoir la politique de la culture  de l’arachide ; c’est à la fois une culture rente et alimentaire. Elle mérite d’être soutenue. En plus l’agriculture ne peut se développer au Sénégal sans les engrais et autres produits chimiques. l Dans ces sens l’Etat doit redynamiser les  I.C.S avec des investissements conséquents afin de permettre une production en qualité et en quantité. En effet l’accroissement démographique fait aujourd’hui que la mise en jachère des terres pour de meilleurs rendements n’est plus possible. Le pays est aussi confronté à un problème de l’eau, qui peut pourtant aider  à une diversification des cultures et des activités en saison sèche. Il faut  pour cela former des techniciens issus des zones concernées pour une gestion de proximité et sous le contrôle d’ingénieurs supérieurs qui doivent nécessairement disposer de moyens. Ainsi l’autorité compétente devra, de notre point de vue veiller  à une bonne gestion des ressources animales. Nous pensons qu’il faudra pour l’Etat initier une politique de protection des animaux domestiques qu’on utilise au travail des champs et mêmes des animaux sauvages, en luttant efficacement contre les feux de brousse. Ces animaux doivent être bien protégés et doivent bénéficier des produits agricoles et des soins médicaux. Cela contribuera à l’amélioration des rendements.Pour ce qui est de la culture du riz, nous l’avons déjà évoqué dans l’article précédent, nous saluons ce que l’Etat sénégalais envisage de faire : atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz. Le Sénégal a déjà perdu beaucoup de temps dans ce domaine. En effet, comme nous l’avons signalé précédemment, les milliards que l’on dépense chaque année pour importer du riz suffiraient à développer la filière riz afin de permettre au   Sénégal de réaliser l’autosuffisance alimentaire, base de tout développement économique.La culture des céréales doit aussi être soutenue pour favoriser le consommer  local. C’est une culture incontournable dans l’ambition de réaliser l’autosuffisance alimentaire. Ainsi le mil, le sorgho, le maïs, le niébé ont-ils besoin d’être soutenus par une nouvelle politique agricole. Pour ce qui est de la culture du niébé, elle doit être développée dans toutes les régions du Sénégal pour aider à équilibrer les besoins nutritifs des familles dont les revenus sont encore modestes.

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