Voilà un ouvrage d’actualité et à bien des égards surprenant et attachant. A un moment où jaillissent de toutes parts des critiques et insinuations tendant à assimiler l’islamisme à l’Islam. Ce deuxième livre du philosophe et théologien, Mouhameth Galaye Ndiaye (Bruxelles), apporte une lecture nouvelle de la pensée musulmane de l’Ouest africain. L’auteur, s’y emploie à cerner «la non violence» d’un grand soufi africain, CHEIKH AHMADOU BAMBA (1853-1927), à travers son jihad (effort de purification de l’âme et non plus l’anachronique guerre sainte prônée par d’autres) contre le colonisateur et les infidèles (païens) pour «la libération individuelle et collective» du peuple sénégalais, sans aucune effusion de sang.) pour « (effort de purification de l’âme et non plus l’anachronique guerre sainte prônée par d’autres) contre le colonisateur et les infidèles ( (1853-1927), à travers son africain, ), apporte une lecture nouvelle de la pensée musulmane de l’Ouest africain. L’auteur, s’y emploie à cerner «la non violence» d’un grand (. A un moment où jaillissent de toutes parts des critiques et insinuations tendant à assimiler l’islamisme à l’Islam. Ce deuxième livre du philosophe et théologien, et et à bien des égards Voilà un ouvrage
Avec une grande force argumentative, on peut lire, entre autres, des passages inédits sur El-Hadj Omar Tall, Maba Diakhou, El-Hadj Malick Sy, Cheikh Moussa Kamara, Ibrahima Niass, etc. L’auteur opère un revirement surprenant quant à l’approche historique jusque-là adoptée par les chercheurs et biographes pour la désignation des chantres de la non-violence. Tout en cherchant à rétablir la vérité historique, il livre également, de manière attachante, un matériau de réflexion quand aux œuvres des précurseurs de la «non violence» de l’envergure de Mahatma Gandhi, Martin Luther King, Tolstoï, John Ruskin, Henry Thoreau, Georges Sorel, etc. Les comparaisons auxquelles se livre le professeur Galaye constituent un exercice difficile dans la mesure où il faut rendre justice parmi des hommes justes : Rendre justice à un homme pour la paternité de l’usage de la non-violence face à l’oppression. Réhabiliter un homme que l’Histoire semble avoir expurgé de cette voie pionnière, innovante de la marche pacifique vers la dignité des peuples. Démarche éminemment symbolique certes, mais Ô combien politique : c’est tout l’enjeu de ce livre que l’univers mouride et au-delà attendait avec impatience !
Renseignement : galaynd@gmail.com
Maroc, Éditions «Mouride éveillé», Bruxelles, 2011.
244 p., 4000Fcfa
