Par EL Hadji Mor NIASSE
Avec plusieurs incidents armés ces derniers mois au Sénégal, la peur habite les populations. Le dernier en date s’est produit à Kaolack avec mort d’homme. Dans la nuit du mercredi au jeudi 23 janvier, des malfaiteurs armés jusqu’aux dents se sont introduits avec violence dans le domicile d’une famille américaine à Fass Kahone, quartier situé dans la périphérie de la cité religieuse cosmopolite de Médina Baye où vivent Africains, Américains et Européens. Une attaque barbare, d’une atrocité extrême, dont sont victimes Abdou Aziz Cissé et son fils Mouhamed Bilal, deux disciples de Baye Niass de nationalité américaine, âgés respectivement de 49 et 18 ans, qui a viré au drame, avec le décès du fils à l’hôpital EL Hadji Ibrahima NIASSE où il a été évacué vers 4 heures du matin.
On assiste à un cycle Infernal de violence ces derniers jours à Kaolack, ville carrefour situé au centre du Sénégal. D’abord des supermarchés et boutiques vandalisés avec vol de marchandises et d’argent, ensuite des Chinois venus au Saloum pour la campagne arachidière qui ont également subi la terreur de ces criminels qui leur ont pris 20 millions de francs CFA, et aujourd’hui c’est Mouhamad Cissé tué et son père blessé, tous les deux ayant quitté le pays de l’oncle Sam pour s’installer définitivement à Médina Baye Kaolack afin de mieux vivre leur foi à côté de leur guide spirituel Imâm Hassane Cissé.
Ces attaques à main armée se multiplient et l’insécurité devient grandissante sur tout le territoire national. Une telle situation devenue chronique interpelle directement l’Etat dont l’une des missions régaliennes du chef est d’assurer la sécurité de ses compatriotes et de leurs biens. Certe la compétence de la police et de la gendarmerie sénégalaises est connue de tous, cependant le manque de moyens matériels et le déficit du personnel gênent et limitent de manière considérable l’action des forces de l’ordre et de sécurité.
Sachant que le malfaiteur ou le délinquant fait toujours un calcul entre le coût et les avantages de son acte, l’Etat gagnerait à durcir les sanctions. Et ce jusqu’à… la peine de mort ( pourquoi pas?), surtout quand il s’agit de mort d’homme.
