Ces derniers jours un tintamarre assourdissant est orchestré autour du Cœur de Ville de Kaolack. Selon les auteurs de ce tapage, Mme le Maire de la commune aurait refusé l’érection, dans la structure, d’un terrain de football privé au profit des jeunes de la cité.
Mais, venons-en aux faits. En effet, la Direction de la Surveillance et de l’Occupation des Sols (DSCOS), structure de l’État rattachée à la Présidence de la République, étant la structure dédiée et n’ayant pas reçu de notification d’un tel chantier, a tout bonnement envoyé une sommation d’arrêt des travaux comme l’indique la loi 2008-43 du 20 Août 2008 portant code de l’urbanisme. Finalement, à la suite d’une information indiquant que les dispositions prévues par la loi n’ont pas été violées, la DSCOS a autorisé la levée de la sommation d’arrêt des travaux par le Commandant de la brigade.
C’est la DSCOS qui l’avait arrêté, c’est la DSCOS qui l’a autorisé !
On se demande, où est la responsabilité de la Mairie pour qu’elle fasse l’objet d’attaques aussi basses? Jamais une demande n’a lui été adressée et nous défions quiconque de fournir la preuve du contraire. La Mairie n’est ni de près, ni de loin mêlée à cette affaire.
Il est désolant de constater que M. MBOUP, par l’instrumentalisation de petits prostitués politiques, fait de la politisation à outrance en portant des allégations fallacieuses à l’endroit de Mme Mariama SARR. Nous lui rappelons que la priorité de cette dernière, la seule, reste le développement de notre chère commune.
Cette histoire entre l’édile de la commune et l’une des plus grandes fortunes du Sénégal sonne comme une rengaine de la fameuse « affaire Auchan » contre-laquelle Mme le Maire aurait opposé un véto. Hier comme aujourd’hui, le film qui nous est raconté se déroule en démêlés entre le ‘‘bon Serigne Mboup’’ et la ‘’méchante Mariama Sarr’’, entre un ‘’généreux bienfaiteur’’ des kaolackois et une ‘’mairesse haineuse et peu soucieuse’’ du bien-être de ses administrés.
Rappelons que le projet « Cœur de Kaolack », initialement sous la conduite de feu Salif BA, avait comme ambition la réalisation d’une île d’infrastructures socio-économiques qui devait redonner à la capitale du Saloum sa vocation de ville carrefour. Ce digne fils de Kaolack « puisse Dieu l’accueillir au Paradis » ne cessait de rappeler que ce « cœur de ville », comme on l’appelle aujourd’hui, « provient des Kaolackois et retourne aux Kaolackois ». En un mot, il appartient aux populations de Kaolack voire de tous les sénégalais d’ici et d’ailleurs.
Il est important de signaler que le maître d’ouvrage délégué est l’Etat du Sénégal, au temps du régime d’Abdoulaye WADE, représenté par M. Abdoulaye DIOP Ministre des Finances et M. Oumar SARR Ministre de l’Urbanisme. L’entreprise initialement attributaire était SATTAR, dont le contrat a fait l’objet d’une résiliation à l’amiable le 30 /12/ 2010 avec un taux d’exécution des travaux à hauteur de 80%.
Ainsi, un autre concessionnaire devrait procéder à l’achèvement des 20% restants. C’est ainsi que l’homme d’affaires Serigne MBOUP, sous la bannière de la société anonyme nommée Saloum Investissement et Développement (SID), a hérité du marché par entente directe (gré à gré) pour le parachèvement. Le contrat est conclu pour une durée de 25 ans à compter de la date d’entrée en vigueur. Les travaux de parachèvement estimés à 3 981 284 904 FCFA TTC devraient terminer dans un délai de 24 mois (soit 2 ans) à compter de la date de signature du contrat le 18 Novembre 2011.
Sept ans après les délais, force est de constate qu’à ce jour, aucune infrastructure sociale de base n’est livrée.
• La population kaolackoise, notamment les femmes, sont-elles au courant qu’un Centre Départemental d’Assistance et de Formation pour la Femme (CEDAF) fonctionnel devrait être livré depuis 2013 ?
• L’éducation, une des priorités de l’Etat, figure en bonne place dans la réalisation de « ce cœur à pulsions irrégulières ». Où en sommes-nous avec cette case des tout-petits ? En lieu et place M. MBOUP opte pour une garderie privée au détriment de l’intérêt collectif. Nous n’accepterons pas qu’on nous serve comme réponse que ce bâtiment est transformé en quartier général pour les besoins de la FIKA?
• Qu’en est-il du « village des artisans » de Kaolack prévu sur une superficie de 1792m² avec 132 cantines ? Il parait qu’il a aussi cédé son espace à l’organisation de la FIKA.
• Existe-t-il un bâtiment SONATEL construit à deux niveaux comme prévu ? NON.
• A-t-on une salle des sports respectant les normes du contrat sur une superficie de 1799m² ? NON. A-t-on respecté les plans architecturaux ? NON.
Kaolack s’interroge ???
Les questionnements sont nombreux parce que nous avons constaté que M. MBOUP sème la zizanie dans la tête des Kaolackois voire des sénégalais en jouant à la victime sur l’Affaire « AUCHAN ». En effet, après investigations nous avons constaté que c’était l’arbre qui cache la forêt. En fait, ses cerbères veulent détourner l’attention des citoyens vers l’ombre au détriment de la vérité. C’est pourquoi, en tant que citoyens, nous voudrions des réponses sur ces interrogations suivantes :
• La Municipalité a-t-elle le droit de refuser une autorisation de construire à ses concitoyens en règle et notamment à Serigne MBOUP pour l’implantation de cette grande surface ? Non
• Est-ce que la Municipalité de Kaolack s’est donné la peine de proposer un autre site pouvant abriter « Auchan » après les motifs de rejet fournis ? Oui
A travers les dispositions du contrat CET (Construction, Exploitation et Transfert), la société de Serigne MBOUP devait fournir à l’Etat du Sénégal toutes informations relatives à l’exploitation et à la gestion du complexe de manière à vérifier le respect des accords. Qu’en est-il véritablement ? M. MBOUP aurait foulé au pied toutes ces dispositions depuis qu’il a acquis « le cœur ».
Les populations qui doivent hériter de ce joyau, et qui ne sont pas représentées dans le comité de suivi ont la responsabilité citoyenne d’interpeller les autorités :
• Nous interpellons l’Etat du Sénégal (à sa tête le président Macky SALL) et l’opinion nationale sur la nécessité de jeter un regard sur le suivi et l’accompagnement du projet de construction, d’exploitation et de transfert de ce joyau.
• Nous alertons la Municipalité de Kaolack sur ce qui doit être son rôle et sa responsabilité dans l’exploitation du « cœur de ville » ; d’utiliser le droit et les juridictions de ce pays pour capter les taxes municipales de cet édifice. Apres une décennie d’exploitation, aucun dividende n’est entré dans les caisses de la Mairie.
Le « cœur de ville » est un patrimoine des Kaolackois. De facto il doit revenir au bout de quelques années à la population par l’entremise de l’Etat. Serigne MBOUP essaye de passer par la Mairie pour avoir les coudées franches et la mainmise définitive sur ce legs. Si toutefois son objectif est atteint il usera de toutes ses astuces de businessman sur le dos du peuple. Le « bienfaiteur » des kaolackois montrera son vrai visage de faiseur d’argent sur le dos des kaolackois.
Voilà le vrai débat qui intéresse les kaolackois et en tant que candidat, sa posture devrait être plus républicaine qu’égoïste !
Fait à kaolack par les partisans et collaborateurs de mariama sarr,maire de la commune.