Par Pape Amath SOW
Une qualité ou un défaut,selon l’usage qui en est fait dans l’histoire:arme politique ou militaire,effet de la loi qui protège le faible et impose la justice. La force de caractère semble l’atout majeur des principaux acteurs de l’histoire. La force c’est aussi le coup d’État d’une minorité qui prend le pouvoir et impose sa loi. L’Afrique voit à nouveau un de ses fils être victime de coup d’État malgré tous les efforts de la CEDEAO. Depuis longtemps animé par le vouloir de la démission du président Ibrahima Boubacar Keita les maliens viennent d’avoir gain de cause par la grâce de gradés de son armée. Dénouement malheureux qui pouvait être évité avec la maturité du Président et de ses hommes. Mais avec leur entêtement, ils ont donné raison au chef de l’opposition Imam Dicko, qui affirmait que son grand frère « quittera le pouvoir en marchant à quatre pattes ». Depuis ce matin des dignitaires de son régime sont arrêtés et pour combler le tout, le président est finalement tombé entre les mains des militaires dans la soirée. Déjà en crise sanitaire,le Mali connaît encore une fois le malheur d’un coup d’État. En toute conscience, nous appelons les militaires avant de leur demander une élection pour pouvoir rétablir l’ordre. Berceau de l’humanité et des coups d’État,l’Afrique ne compte que sur le sens de l’éthique de ses dirigeants pour faire son envol dans le processus du développement mondial. Pour se faire, l’Afrique doit revoir ses institutions continentales. Dès lors, des réponses sont nécessaires à certaines questions. Est ce que la CEDEAO a toujours droit de cité après son échec au Mali ? Est ce que l’ONU a joué son rôle?
